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La santé se croque en famille

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DME

Fruits à coque et gluten comptent parmi les allergènes majeurs. Les introduire au bon moment permet de prévenir les allergies.
Diversification

Prévenir les allergies alimentaires, c’est possible !

par Raphaelle 20 août 2020
Écrit par Raphaelle

Des études on récemment montré qu’il était possible de prévenir les allergies alimentaires. Sais-tu que depuis quelques années, les recommandations en matière d’introduction des allergènes pendant la diversification alimentaire ont changé ? Même si le champ de l’allergologie reste encore assez flou, il est intéressant de se pencher sur le sujet afin de donner toutes les chances à nos enfants d’éviter les allergies alimentaires.


Avant, on préconisait de retarder l’introduction des allergènes. Je croise encore des parents qui attendent les 3 ans de leur enfant avant de donner des fruits à coque par exemple (amande, noisette etc.).  A chaque fois que j’échange avec des parents qui démarrent la diversification pour leur enfant, je leur demande quelles ont été les recommandations de leur pédiatre. Très peu d’entre eux sont au fait des dernières recommandations, ce qui m’étonne toujours.


Suivre les dernières recommandations permet de diminuer le risque d’allergie alimentaire, sachant qu’environ 8% des enfants et 3% des adultes sont touchés actuellement. Des chiffres qui sont plutôt à la hausse ces dernières années.


La vie d’une personne allergique est très compliquée. Cela a tendance à isoler les enfants et à compliquer la vie des parents car il faut faire attention à tout !

Autant mettre toutes les chances de son côté pour éviter ce problème, même si rien ne peut garantir qu’on n’aura pas d’allergie à un moment dans sa vie.


Les recherches récentes ont permis de comprendre deux choses cruciales :

  1. Il existe une « fenêtre de tolérance » entre 4 mois et 9 mois environ. Pendant cette période, il faut introduire les principaux allergènes afin de prévenir les allergies.
  2. Il ne suffit pas d’exposer l’enfant à un allergène une seule fois, il faut ensuite lui en faire consommer chaque semaine pour maintenir cette tolérance.

Dans cet article, je vais expliquer ces 2 points en détail ainsi que :

  • Quels sont les allergènes majeurs
  • Les allergènes émergents
  • Quels allergènes introduire
  • Comment introduire un allergène
  • Quand introduire les allergènes

AVERTISSEMENT

Je ne suis pas médecin, je suis une maman passionnée de nutrition et de diversification alimentaire qui lit beaucoup d’articles, de résultats d’études etc. Nous avons un terrain atopique dans ma famille, ce qui m’a amenée à me renseigner sur la question des allergies alimentaires. C’est un domaine où il subsiste beaucoup d’incertitudes à l’heure où j’écris cet article, en 2020. Je te transmets les dernières recommandations mais n’hésite pas à parler de tout cela avec ton médecin / pédiatre / allergologue.

Les fruits de mer comptent parmi les allergènes majeurs. Il faut les introduire au bon moment pour prévenir les allergies.
Photo by Frank Vessia on Unsplash


Introduire les allergènes majeurs pour prévenir les allergies

Il existe 14 allergènes majeurs qui font l’objet d’un étiquetage obligatoire sur la liste des ingrédients des produits vendus dans le commerce :

  1. Oeuf
  2. Lait de vache
  3. Soja
  4. Sésame
  5. Lupin
  6. Sulfites
  7. Gluten
  8. Fruits à coque
  9. Arachide
  10. Moutarde
  11. Céleri
  12. Crustacés
  13. Mollusques
  14. Poissons

En réalité il y en a beaucoup plus que 14 puisque chaque poisson, crustacé, mollusque et fruit à coque contient un allergène différent des autres.
En effet, on peut être allergique au saumon et pas au cabillaud, à l’amande et pas à la noisette.

Le kiwi, un des allergènes émergents
Photo de PhotoMIX Company provenant de Pexels

Les allergènes émergents

Comme s’il n’y en avait pas assez avec les 14 mentionnés ci-dessus, il faudrait également prendre en compte les allergènes émergents. Ceux-ci ne font pas (encore) l’objet d’un étiquetage obligatoire, même si l’ANSES milite dans ce sens (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Les allergies à ces aliments ne sont pas si rares que ça, et les réactions sont souvent graves.
Liste des principaux allergènes émergents :

  • Le kiwi
  • Le sarrasin
  • Les laits de chèvre et de brebis
  • Le pignon de pin
  • L’alpha galactose
  • Les pois
  • Les lentilles

Au secours ! Trop d’allergènes !

Avant de paniquer, je te conseille de prendre la liste des allergènes et d’identifier ceux qui sont le plus couramment consommés au sein du foyer et dans le pays où tu vis. Il serait trop ambitieux d’essayer d’exposer ton bébé à TOUS les poissons et TOUS les mollusques par exemple. 

Quels sont ceux que vous consommez à la maison ? Par exemple si vous consommez des cacahuètes (arachide) il est important d’y exposer ton bébé car les particules de cacahuète sont très volatiles. Bébé sera donc exposé via sa peau, ce qui augmente le risque d’allergie. Seule l’exposition par voie orale a pour effet de diminuer le risque. 

Méthode d’introduction des allergènes

La méthode préconisée pour introduire les allergènes de manière sécuritaire est assez contraignante. Je te conseille de la suivre à la lettre, surtout s’il y a des allergies dans la famille. Le mieux est d’en discuter avec ta pédiatre ou même avec un allergologue si tu as des doutes. Ce dernier préconisera peut-être de faire un test cutané avant l’introduction de certains allergènes par exemple.


Voici la méthode d’introduction d’un allergène sécuritaire, sur 5 jours :

  • Le 1er jour, tu donnes une petite quantité de cet allergène à ton enfant. Par exemple, si tu choisis d’introduire l’oeuf, tu peux lui donner un morceau d’omelette si vous pratiquez la DME (diversification menée par l’enfant).
  • Le 2ème jour, en l’absence de réaction allergique, bébé pourra consommer encore de l’oeuf, dans une préparation de type muffin au légumes.
  • Le 3ème jour, s’il n’y a toujours pas de réaction allergique, tu pourras donner à ton bébé un morceau d’oeuf dur ou une autre préparation contenant de l’oeuf.
  • Les 4ème et 5ème jours, tu ne donneras ni oeuf, ni aucun autre allergène non testé.

Au bout de 5 jours, en l’absence de réaction allergique, tu peux considérer que le test est réussi. Ton bébé pourra continuer à consommer de l’oeuf, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y sera jamais allergique. 
Pendant ces 5 jours, il est important de ne donner aucun autre allergène non testé car en cas de réaction, tu ne sauras pas lequel est en cause.

Dans mon prochain article je t’expliquerai :

  • Comment faciliter l’exposition récurrente aux allergènes afin de prévenir les allergies alimentaires
  • Les bébés à haut risque d’allergie
  • Si bébé n’est pas prêt à 6 mois pour la DME, comment introduire les allergènes de manière à prévenir les allergies alimentaires ?

Sources sur les allergies alimentaires et leur prévention

Liste des 14 allergènes majeurs (AFPRAL)

Allergies alimentaires : améliorer l’information pour prévenir les risques

DME et purée : quand et comment introduire les allergènes prioritaires

Lack G. Epidemiologic risks for food allergy. J Allergy Clin Immunol 2008;121:1331-6.

20 août 2020 0 commentaire
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Bébé mange
Diversification

La DME est-elle dangereuse ?

par Raphaelle 16 mars 2020
Écrit par Raphaelle

La DME (Diversification Menée par l’Enfant) commence à se faire connaître en France. De plus en plus de parents sont séduits par cette approche qui est dans la même lignée que la motricité libre et la parentalité bienveillante. Se mettre dans une posture d’accompagnateur, laisser l’enfant libre de choisir, être à l’écoute de son développement, la DME est en cohérence avec tout cela. 

Malgré cette popularité naissante, beaucoup de médecins sont férocement contre cette méthode et n’hésitent pas à traiter les parents de fous ! Par ignorance, ils pensent que la DME entraine un risque d’étouffement important. 

Alors, la DME peut-elle être une pratique dangereuse ?

Avant de continuer sur le sujet, j’en profite pour te dire que j’ai écrit un article sur les 8 avantages et 3 inconvénients de la DME.

Le risque d’étouffement

D’après des études récentes, on sait qu’il n’y a pas plus de risque d’étouffement en DME qu’avec la diversification traditionnelle où l’on donne de la purée à la cuillère. Il n’y a pas de risque zéro cependant. Le risque existe avec toute nourriture ou petits objets comme certains jouets. Il faut donc faire preuve de vigilance quelle que soit la méthode de diversification.

Savoir ce que disent ces études récentes n’est pas toujours suffisant. La peur de l’étouffement peut être intense chez certains parents. C’est une peur irrationnelle.  L’idée de donner des morceaux à son bébé peut les rendre encore plus anxieux.

Que faire dans ce cas ?  D’une part, rien n’oblige à opter pour la DME. Après tout, si les parents sont angoissés tout le long du repas, ce n’est pas la meilleure méthode pour eux. Leur comportement risque d’être anxiogène pour le bébé et de générer des tensions.  Le repas devrait être un moment de plaisir partagé !

Le meilleur conseil que l’on puisse donner, quel que soit le type de diversification choisi, est de suivre un cours de secourisme. La Croix Rouge en propose qui sont ciblés sur les bébés et enfants. En 1/2 journée on apprend les gestes qui sauvent en cas d’étouffement, mais aussi en cas de perte de conscience et d’hémorragie. L’idéal est de refaire cette formation régulièrement (tous les 2 ans) afin d’entretenir ces connaissances.

Lorsqu’on sait comment réagir en cas de problème on se sent armé et forcément plus serein si le risque d’étouffement nous angoissait auparavant.

Il n’y a donc pas plus de risque d’étouffement avec la DME qu’avec la méthode classique. Cependant, pratiquer la DME nécessite un minimum de formation. 

Se former avant de commencer

A l’inverse des parents angoissés, je croise régulièrement des parents qui ont opté pour la DME sans en connaître ni les prérequis ni les règles de sécurité. Ils se lancent « au feeling » parce qu’ils aiment l’idée de donner une certaine liberté à leur enfant. C’est très bien de se faire confiance et d’être à l’écoute de son enfant, mais dans ce cas je pense qu’il faut se former pour la sécurité de l’enfant. 

Quels sont les prérequis pour démarrer la DME ?

  • Il y a d’abord l’âge minimum de 6 mois. C’est ce que préconise l’OMS car avant cet âge, le tube digestif et les reins ne sont pas assez matures pour gérer la nourriture. D’autre part, le bébé ne produit pas assez de salive, qui est importante pour la digestion et pour aider à la déglutition.
  • Si ton bébé est né prématuré, il faudra attendre l’âge de 6 mois « corrigé ». C’est à dire que s’il est né avec 5 semaines d’avance, il faudra attendre qu’il ait 6 mois et 5 semaines minimum.
  • En termes de motricité, ton bébé doit pouvoir se tenir assis tout seul. Cela ne veut pas dire qu’il sait se mettre en position assise par lui même, mais quand tu le positionnes il doit se tenir bien droit. C’est signe qu’il est assez musclé pour pouvoir expulser un morceau si besoin. Et bien sûr, il est important de pouvoir être droit pour manger. 
    Ton bébé doit également pouvoir tourner la tête de gauche à droite, de bas en haut, et il doit pouvoir porter un objet à sa bouche par lui-même.
  • Il est important de savoir que la DME est adaptée aux bébés qui n’ont pas de problème particulier. En cas de malformation buccale, de frein de langue court, de retard moteur ou de trouble neurologique, la prudence est de mise.

Et si bébé semble prêt avant 6 mois ?

Beaucoup de parents commencent la DME avant 6 mois car leur bébé semble prêt au niveau moteur et montre un fort intérêt pour la nourriture. Il est normal que bébé s’intéresse à ce que tu manges, surtout s’il est avec la famille lors des repas. Un bébé s’intéresse à son environnement, il est curieux de tout, mais cela ne veut pas dire qu’il est prêt au niveau physiologique.

Bien-sûr que tout peut se passer comme sur des roulettes même avant 6 mois, mais pourquoi prendre un risque alors qu’il s’agit d’attendre encore quelques semaines ? On peut faire participer son bébé en le laissant jouer avec une cuillère ou d’autres objets, en l’asseyant sur sa chaise haute par exemple.


Les dangers du « mixte »

Le fait de donner de la nourriture en morceaux en DME stimule l’apprentissage de la mastication. Les bébés à qui le parent donne une purée à la cuillère aura tendance à aspirer sans mastiquer. Plus la texture est fluide, plus on aspire.

Depuis quelques temps il y a un débat sur l’approche « mixte ». De nombreux professionnels de santé qui enseignent la DME certifient qu’on peut faire un mélange entre DME et diversification traditionnelle. Ils avancent des arguments scientifiques sur le développement de moteur de l’enfant qui paraissent incontestables.

L’autre camp est plus prudent et invoque le principe de précaution. Aucune étude à date n’a démontré l’augmentation du risque d’étouffement après avoir donné une texture lisse. Néanmoins, de nombreuses personnes ont constaté que les bébés avaient tendance à aspirer la nourriture. Lorsqu’ils aspirent des morceaux, on peut légitimement craindre le risque d’étouffement. 


De quoi parle-t-on ?

Déjà, le problème de ce débat est qu’on mélange 2 choses :

  • Il y a d’une part la distinction entre morceaux et purée
  • Et d’autre part la distinction entre autonomie et passivité. 

En effet, on oppose morceaux et purée alors qu’en DME la purée est une texture parmi d’autres. Elle n’est pas interdite. En revanche pour la proposer à l’enfant, on doit respecter ces principes :

  • C’est l’enfant qui se nourrit, donc la purée est donnée en cuillère pré-remplie ou tartinée sur un support
  • On évite les textures liquides ou très fluides les premiers temps pour ne pas stimuler l’aspiration. Il faut que la mastication soit acquise (systématique). Un bébé débutant peut en revanche se voir proposer une purée épaisse.

Donc si le débat est de dire qu’on peut donner des purées à son enfant, alors oui, en respectant les règles ci-dessus. Cela reste de la DME.

La philosophie au coeur de la DME est l’autonomie. Le fait de donner à manger à la cuillère à l’enfant n’est donc pas compatible. On ne met jamais de la nourriture dans la bouche de l’enfant. C’est lui qui doit gérer.

Je pense donc que c’est une erreur de préconiser l’approche mixte de manière aussi universelle, sans avoir examiné l’enfant en question pour déterminer s’il y a un risque ou pas.

Pourquoi prendre un tel risque?

Références

Fangupo, L. J., Heath, A-L. M., Williams, S. M., Erickson, L. W., Morison, B. J., Fleming, E. A., Taylor, R. W. (2016). A Baby-Led Approach to Eating Solids and Risk of Choking. Pediatrics.

Brown, A. (2017) ‘No difference in self-reported frequency of choking between infants introduced to solid foods using a baby-led weaning or traditional spoon-feeding approach’, Journal of Human Nutrition and Dietetics, DOI: 10.1111/jhn.12528

Photo de Lisa Fotios provenant de Pexels

16 mars 2020 0 commentaire
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DiversificationEn cuisine

DME – que donner à manger à bébé quand on n’a pas le temps de cuisiner ?

par Raphaelle 24 janvier 2020
Écrit par Raphaelle

La DME c’est formidable notamment parce qu’en théorie, toute la famille peut partager le même repas, y compris bébé. Sauf qu’il peut arriver qu’on n’ait pas le temps de cuisiner et qu’on n’ait rien de fait maison sous le coude.


Tu as sans doute dans tes placards ou ton congélateur quelques aliments « de secours » pour ces jours là. Cela passe pour les adultes et éventuellement les enfants, mais pour nos petits bébés, ce n’est pas idéal. Ces aliments là sont souvent trop salées et/ou trop sucrées pour eux. Sans parler des éventuels additifs, graisses saturées etc. 


Alors comment épargner bébé en cas de pénurie ?
Voici quelques astuces pour nourrir bébé sans faire de cuisine. 

Les tartinades sur « transporteur » 

En DME on entant souvent parler du Pain des Fleurs. Qu’est ce que c’est ? C’est une espèce de craquotte bio à base de différentes farines : châtaigne, sarrasin, maïs…  L’avantage par rapport à d’autres craquottes c’est qu’elle est fine et se ramollit assez rapidement dans la bouche de bébé.
Note que la version au maïs est plus dure que les autres, et qu’il n’y a qu’un type de Pain des Fleurs qui soit sans sel. Il est au sarrasin.


L’idée est donc d’utiliser un transporteur – le Pain des Fleurs – sur lequel on va tartiner ce qu’on a sous la main :

  • de l’avocat bien mûr,
  • une purée d’oléagineux en fine couche
  • des petits morceaux de poisson écrasés
  • des fruits écrasés (framboise, fraises…)
  • tout ce qui est sain et qui peut s’écraser


On bannira évidemment toutes les tartinades industrielles (houmous, pâté etc.).

Les fruits

Mieux vaut éviter un repas 100% sucré, mais les fruits apportent plein de vitamines et ont le mérite de ne pas demander de cuisine. On pourra donc donner tout type de fruit à son bébé du moment qu’il est fondant. Plus le bébé est débutant, plus la texture doit être fondante ou écrasée. 


Voici quelques exemples :

  • banane bien mûre
  • pêche ou nectarine très mûre
  • poire fondante
  • mangue très mûre
  • abricots bien fondants

Tu l’auras compris, j’insiste sur le côté fondant.

D’autres fruits tels que la pomme nécessitent une cuisson car ils sont trop durs. A la vapeur c’est très rapide.

Anticiper les jours de pénurie

Le plus simple est sans doute de congeler tout un stock de petites choses qu’on pourra sortir au fur et à mesure. Aucun stress, on sait qu’on a quelque chose de sain pour son bébé. En attendant la décongélation au four ou cuit-vapeur de préférence (je n’aime vraiment pas le micro-ondes) tu peux donner des aliments évoqués précédemment.


Voilà quelques astuces pour s’organiser :

  • Le jour où tu cuisines des légumes à la vapeur ou au four, tu en congèles une partie en essayant de bien les séparer les uns des autres. Ce sera plus facile d’en prendre 1 ou 2 morceaux à la fois lorsque ce sera congelé. Brocoli, chou fleur, pommes de terre, courgettes, aubergines…

  • Lorsque tu as cuit beaucoup de légumes, tu peux en réserver une portion pour faire des mini muffins aux légumes. Dans ma recette j’ai mis des quantités assez importantes pour pouvoir faire un stock. Pense à varier les saveurs en utilisant des légumes, farines et épices (ou herbes) différentes. Cela te permettra de ne pas toujours donner la même chose à ton bébé. 

    Cela marche aussi avec les galettes ou boulettes à base de légumes. L’idée est d’en mettre toujours un peu au congélateur, en petites portions. 

C’est aussi très pratique de sortir des petites portions de ceci ou de cela pour le repas du lendemain midi à donner à la nounou. 

Voilà, j’espère que ces astuces t’ont aidée et que tu as moins d’inquiétude par rapport à ta pratique de la DME. Lorsqu’on s’organise c’est très facile d’avoir toujours quelque chose à manger pour son bébé, même si ce n’est pas la même chose que les grands mangent ce jour là.

N’hésite pas à me donner ton avis en commentaire et à partager tes astuces !

24 janvier 2020 0 commentaire
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Mini-muffins aux légumes
DiversificationEn cuisine

DME – la recette des mini-muffins aux légumes

par Raphaelle 2 janvier 2020
Écrit par Raphaelle

Voici une recette un peu particulière puisqu’elle est adaptée aux bébés en DME. C’est en fait une base de recette que l’on peut décliner à l’infini, au gré des saisons et des envies.

Comme il faut à tout prix éviter d’ajouter du sel dans la nourriture destinée aux bébés – surtout avant 1 an – on veillera à ne mettre ni sel, ni bicarbonate de soude, ni levure chimique, ni fromage.

  • L’absence de bicarbonate de soude et de levure explique donc leur aspect plat.
  • L’absence de fromage va nous encourager à y mettre d’autres ingrédients ayant du goût.

Ton temps est précieux

Un conseil avant de commencer, tu gagneras énormément de temps avec un robot cuiseur de type Thermomix ou Monsieur Cuisine. Rien que d’émincer et de faire rissoler l’oignon à la main prend un temps fou. Je délègue tout ça à mon Thermomix, ce qui me permet de passer très peu de temps en cuisine.

Les 14 allergènes majeurs

Dans la recette ci-dessous tu verras que je fais référence à plusieurs allergènes. Depuis quelques années on sait qu’il est préférable d’introduire ces allergènes avant 9 mois et de les donner fréquemment au bébé par la suite (chaque semaine si possible) pour maintenir sa tolérance.

Au début de la diversification il faut les introduire un par un en attendant quelques jours pour déceler toute réaction. Voici un article sur le sujet par Nutritionnistes en pédiatrie.

Pour se faciliter la tâche au quotidien, il est idéal d’avoir sous la main des petites portions telles que des muffins contenant ces différents allergènes.

Mini-muffins aux légumes

Les mini-muffins aux légumes

Raphaelle Voici une recette un peu particulière puisqu’elle est adaptée aux bébés en DME. C’est en fait une base de recette que l’on peut décliner à l’infini, au gré des saisons et des envies. Comme il faut à tout prix éviter d’ajouter du sel dans la nourriture destinée aux bébés – surtout… Diversification muffins, légumes, DME, végétarien, allergènes, European Imprimer
Portions: 50 Temps de préparation: 15 min Temps total: 30 min 30 min
Nutrition facts: 200 calories 20 grams fat
Note 5.0/5
( 1 vote )

Ingrédients

  • 1 gros oignon
  • 4 cuillères à soupe d'huile d’olive
  • 300g de légumes (voir instructions)
  • 250g de farines variées (voir instructions)
  • 25cl de lait ou d'eau
  • 2 oeufs
  • 2 gousses d’ail
  • Herbes ou épices : au moins 1 cuillère à soupe
  • 1 ou 2 pincées de poivre
  • Quelques allergènes bien choisis (voir instructions)

Instructions

Emincer l'oignon et le faire revenir avec l'huile d'olive. 
Conseil : investir dans un robot cuiseur qui fera gagner un temps considérable sur ce genre de tâche puisqu'il émince et fait revenir tout ce que tu veux à merveille. Au lieu de passer 30min en cuisine tu n'en passes plus que 2 ! 

Mixer 300g de légumes et les 2 gousses d'ail plus ou moins finement selon tes préférences et celles de ton bébé. Si les légumes sont très durs, comme la carotte, il vaut mieux les pré-cuire avant de les incorporer. On ne veut pas que bébé se retrouve avec des morceaux durs dans la bouche. Si tu optes pour des légumes aqueux comme la courgette, ils peuvent être incorporés crus. 

Incorporer 250g de farines variées : c'est l'occasion d'introduire différents allergènes auxquels bébé aura été préalablement exposé. 

Mon conseil : mettre environ 200g de farines de céréales (blé, riz, mais, sarrasin) et compléter par environ 50g de farines de légumineuses (lupin, pois chiche...). Attention, le gluten contenu dans le blé ainsi que le lupin comptent parmi les 14 allergènes majeurs auxquels il faut avoir exposé bébé au préalable. Voir l'article sur le sujet par Nutritionnistes en pédiatrie.

Ajouter 25cl de lait ou d'eau et bien mélanger. Il est possible de mettre du lait de vache ou du lait de soja afin de répéter l'exposition à ces 2 allergènes majeurs. Encore une fois, ceux-ci devront avoir été introduits individuellement au préalable.

Incorporer 2 oeufs
Si tu as l'envie et le temps, tu peux battre les blancs en neige et les incorporer délicatement pour gagner en volume et en moelleux. 

Pour donner du goût à ces muffins, on ajoutera au moins une cuillère à soupe d'épice ou d'herbes : herbes de Provence, curry, tout est autorisé du moment que cela ne pique pas. C'est peut-être l'occasion de mettre de la moutarde ou des grains de moutarde car c'est aussi un allergène majeur. Dans certaines moutardes on trouve des sulfites qui en sont un aussi.

Une fois que le tout est bien mélangé, il n'y a plus qu'à répartir le mélange dans des moules à mini-muffins et à enfourner pour 10-15min à 180°C. 

 

Cela peut valoir la peine d’investir dans plusieurs plaques de moules à mini-muffins pour éviter de faire plusieurs fournées. J’ai trouvé sur Ebay un lot de 2 plaques de 12 mini-muffins chacune. C’est du silicone, ce qui évite d’avoir à graisser le fond. Une fois que la cuisson est terminée, je fais une autre fournée, mais je réfléchis à l’achat de 2 plaques supplémentaires !

Pour des enfants plus grands, c’est idéal pour leur faire manger des légumes de manière discrète. Il sera possible d’y ajouter un peu de fromage et même un peu de bicarbonate de soude pour faire lever la pâte.

L’avantage de ces mini-muffins est que tu peux facilement les congeler et les ressortir petit à petit pour les repas de ton bébé en DME.

Qu’as-tu pensé de cette recette ?

2 janvier 2020 0 commentaire
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Diversification

Les 8 avantages et 3 inconvénients de la DME

par Raphaelle 21 décembre 2019
Écrit par Raphaelle

Je suis une adepte de la DME, la Diversification Menée par l’Enfant, aussi appelée Diversification Autonome. Je l’ai pratiquée pour mon fils « C » qui a 3 ans au moment où j’écris cet article. Je la pratique actuellement avec son petit frère de 10 mois.
Il y a beaucoup d’avantages à pratiquer la DME, à court, moyen et long terme. Je vais les détailler ci-dessous. Il faut être honnête et reconnaitre qu’il y a quelques inconvénients aussi. A toi de voir si cette approche de la diversification alimentaire te correspond et si tu as envie de cela pour ton bébé.

Les 8 avantages de la DME :

  1. L’autonomie pour tous
    On entend souvent dire que la DME c’est la méthode « où on donne des morceaux ». Oui, c’est vrai, bébé va manger des morceaux de nourriture plutôt que des purées, mais la grande philosophie derrière la DME c’est l’autonomie de l’enfant. Pas besoin de lui donner une cuillerée après l’autre, bébé se débrouille seul.
  2. Des moments de partage
    C’est une conséquence directe du point n°1 : bébé est autonome, donc les parents le sont aussi. Inutile de faire manger bébé avant ou après les autres, vous pouvez tous manger à peu près la même chose, en même temps. C’est beaucoup plus convivial et intéressant pour le bébé. Cela a un côté très pratique également.
  3. Pas besoin de cuisiner spécifiquement pour bébé
    Si la famille a une alimentation équilibrée, on pourra simplement s’assurer que la texture est sécuritaire pour que bébé en profite en même temps que les plus grands. On cuisinera sans sel, quitte à ajouter du sel dans sa propre assiette au moment du repas. On ne donnera simplement pas les aliments contenant du sucre ajouté car il vaut mieux introduire ces aliments le plus tard possible. Bébé se régalera avec des fruits au naturel.
    Les premiers mois, c’est tout de même très pratique d’avoir sous la main des préparations telles que : des bâtonnets de légumes cuits et des petites galettes ou muffins aux légumes. Ces derniers sont sécuritaires et faciles à manger. On peut en congeler une grande quantité et en ressortir petit à petit, lorsque le plat pour les plus grands n’est pas adapté par exemple.
  4. De meilleures habitudes alimentaires
    Le fait de donner des légumes sous leur forme d’origine plutôt qu’en purée va permettre au petit de les apprécier tels quels. Un bébé qui a été diversifié façon DME, avec beaucoup de légumes, aura plus de chances de manger des légumes plus tard puisqu’il en aura pris l’habitude.
  5. Une ouverture d’esprit
    En faisant goûter toutes sortes de saveurs à votre bébé, il sera moins difficile par la suite. Vous pouvez tout à fait lui servir des plats épicés, par exemple avec du curry, à condition que cela ne pique pas. C’est un bon moyen d’éveiller ses papilles et de le rendre ouvert à différents types de plats. 
  6. Motricité fine
    L’enfant devant se débrouiller seul avec la nourriture, il va d’abord essayer de la porter à sa bouche maladroitement. Petit à petit, il va travailler sa dextérité et sera capable de prendre avec deux doigts de petits morceaux. On appelle cela la pince. C’est impressionnant de voir à quelle vitesse un bébé améliore sa technique.
  7. Acquisition de la mastication 
    Le fait de donner des morceaux au bébé va stimuler la mastication, alors qu’avec la diversification classique il est passif et aspire la purée. Jusqu’à un an, le réflexe vomitif qui permet d’expulser un aliment lorsqu’il est trop près de la gorge est très puissant. En respectant quelques règles de sécurité, on peut donc lui proposer de la nourriture en morceaux, en profitant de la capacité du bébé à les rejeter si besoin.
  8. Le respect de sa faim et de sa satiété 
    Puisque c’est bébé qui décide, il mangera seulement ce dont il aura envie et dans la quantité qui lui convient à ce moment là. On n’encourage donc pas de surconsommation au delà de son réel besoin du moment.

Les 3 inconvénients de la DME

  1. Le nettoyage
    Pour moi c’est le seul réel inconvénient. Un bébé qui mange en autonomie, ça laisse des traces. Il va s’en mettre partout et probablement aussi bombarder le sol de nourriture. Mieux vaut s’organiser pour minimiser le temps de nettoyage : toile cirée au sol ou bavoir à plateau (Tidytot), le mieux est probablement d’avoir un chien ! Les mois passant, ce sera plus simple car bébé finira par comprendre que la nourriture doit rester sur son plateau, ou dans son assiette. 
  2. Le regard des autres, les remarques et questions
    Cette méthode, bien qu’en plein essor, est encore assez méconnue. Beaucoup de personnes, y compris dans le corps médical, ne la connaissent pas et en ont donc peur. Certaines mamans se font traiter de folles ! Pourtant, dans beaucoup de pays c’est la norme. Au Royaume-Uni par exemple, le système de santé publique recommande cette méthode de diversification. Elle est aussi très courante au Canada mais aussi dans bien d’autres pays du monde.
  3. La peur de l’étouffement
    L’inconvénient n’est pas le risque d’étouffement mais bien la peur bleue que les parents peuvent ressentir à l’idée que leur bébé ne s’étouffe. Pourtant les études montrent qu’il n’y a pas plus de risque d’étouffement avec la DME qu’avec une diversification classique. Je trouve même rassurant que le bébé apprenne à mastiquer lorsque son réflexe vomitif est encore puissant. Cependant, ce genre de peur est difficile à raisonner. La seule solution à cela est de se former aux gestes qui sauvent. La Croix Rouge, par exemple, propose des formations rapides aux gestes qui sauvent à la fois pour les bébés, enfants et adultes. Une fois qu’on sait quoi faire, on est plus serein. Il faut de toute façon rester vigilant et ne pas laisser un enfant seul lorsqu’il s’alimente afin de pouvoir réagir vite en cas de problème. 

Conclusion

Il est évident que je vois plus d’avantages à la DME que d’inconvénients, sinon je n’aurais pas adopté cette méthode. Mon entourage s’étonne souvent de voir mon fils « C » manger aussi varié et équilibré. Je suis convaincue que c’est grâce à la manière dont nous l’avons diversifié. Cependant, comme je ne cuisinais pas à l’époque, nous lui avons surtout donné des légumes cuits à la vapeur, au four, ou crus. En parallèle il a mangé beaucoup de plats préparés pour bébé et s’y est habitué. Cela a pris du temps pour lui faire manger autre chose. 

Pour son petit frère « E », nous faisons différemment : on lui propose beaucoup de légumes mais aussi des morceaux de ce que nous cuisinons pour son frère et nous, ainsi que des petits muffins et croquettes de légumes. Nous varions les ingrédients pour que plus tard il apprécie une grande variété de saveurs.

Quels sont les avantages qui te paraissent les plus importants ?
Es-tu freinée par certains des inconvénients ?
N’hésite pas à faire part de ton expérience en commentaire ou à poser des questions.

21 décembre 2019 1 commentaire
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A propos de Raphaëlle

Maman de 2 garçons, je suis passionnée de nutrition mais pas de cuisine !

J’anime des ateliers DME pour l’association “Réseau des parents”

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Je suis membre du Réseau DME “Comme des Grands”

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